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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/30

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Daphne de plusieurs espèces, des touffes de Rhododendrum garnissent les interstices des rochers. Les gazons moelleux du Silene acaulis, et une foule de petites plantes des montagnes, s’unissent à l’herbe la plus verte pour tapisser partout le sol.

Depuis quelque temps, nous entendions un torrent gronder au-dessus de nous dans la vallée, bien que nulle trace, nul indice ne nous fissent deviner par où pouvaient s’écouler ses eaux. Enfin, après avoir gravi une dernière éminence, couverte de la plus belle pelouse de verdure, nous aperçûmes devant nous une jolie prairie. De tous côtés elle était environnée de rochers, qui formaient autour d’elle une enceinte presque circulaire ; un seul endroit était accessible vers l’est ; ce fut par là que nous y pénétrâmes, et encore fûmes-nous obligés de descendre un talus de gazon très-rapide. Au milieu de l’enceinte coulait le torrent que nous avions entendu ; il allait