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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/34

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Pyrénées sur ses corniches ; voilà à peu près à quoi se réduit la flore de la Rencluse de la Maladetta.

L’objet qui stimulait le plus notre curiosité dans cet endroit, était la perte du torrent à laquelle on donne le nom de gouffre de Tourmon. L’eau se perd dans une espèce de caverne qu’elle s’est creusée dans le roc, qui forme la partie septentrionale de l’enceinte de la Rencluse. À quelque distance de là, le lit du torrent s’élargit, son impétuosité se calme, la profondeur de ses eaux devient peu considérable ; aussi nous fut-il possible de nous avancer jusqu’au fond de la grotte sans nous mouiller beaucoup. L’eau ne se précipite pas dans un abîme ainsi qu’on pourrait le supposer d’après ce nom de gouffre ; elle disparaît tranquillement filtrant sans bruit au milieu de fragments de roches de peu de grosseur et de menu gravier. Elle ne reparaît plus ensuite que dans le fond de la vallée de l’Essera,