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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/46

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forme est celle d’un croissant fort allongé. Au sud et à l’ouest il est entouré d’un amas de rochers gisant pêle-mêle les uns sur les autres. À l’est et au nord des pentes de neiges extrêmement rapides et sillonnées de plusieurs torrents viennent mourir dans ses eaux. Bien qu’aucun mesurement barométrique n’ait déterminé la hauteur de ce lac, il est incontestablement beaucoup plus élevé que celui d’Albe. Aussi était-il encore presque entièrement gelé.

Nous longeâmes le lac de Gregonio en nous élevant insensiblement sur l’amas de rochers qui s’étend vers le sud, et est surmonté d’une crête très-accidentée et très-abrupte. C’est dans cette crête que s’ouvre une toute petite ouverture, que les montagnards décorent du nom de port de Malibierne. Du haut de cette petite échancrure dont l’accès est assez difficile, les yeux plongent dans