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d’horreurs. Des lichens d’un blanc grisâtre ou d’un jaune de soufre croissent seuls sur ces rocs arides.

Rien n’est plus pénible à traverser que ces masses de rochers. Tantôt peu stables sur leurs bases, elles s’ébranlent au moindre choc, et menacent d’entraîner dans leur chute celui qui se serait fié à leur solidité. Tantôt elles sont séparées les unes des autres par de profondes crevasses, et il faut franchir ces ouvertures. Quelquefois, quand l’intervalle est trop grand, on se voit contraint de se laisser glisser dans les fentes qui les divisent pour remonter de l’autre côté et recommencer ensuite la même manœuvre.

Une arête, composée de ces fragments de rochers, sépare le lac d’Albe d’un autre lac beaucoup plus étendu, nommé lac de Gregonio. Sa