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neige qui recouvrait le glacier, durcie par le froid, plus vif à ces hauteurs que sur les bords du lac, était devenue extrêmement glissante. Il fallut avoir recours aux crampons. Cette précaution, dictée par une absolue nécessité, nous fit perdre un peu de temps. Cette chaussure, fort utile à ceux qui ont l’habitude de s’en servir, est très-incommode pour celui qui l’emploie pour la première fois, et entrave singulièrement la marche.

Un fait assez extraordinaire vint attirer notre attention pendant la traversée de ce glacier. La surface de la neige était couverte d’un grand nombre d’insectes engourdis par le froid. La présence de ces animaux dans une localité entièrement dépourvue de tout ce qui pouvait les alimenter, n’était certainement pas un effet de leur propre volonté. Nous ne pûmes l’attribuer qu’à l’orage que nous avions éprouvé le jour de notre arrivée. Nous