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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/59

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pensâmes que le vent les avait emportés des vastes pâturages qui couvrent les montagnes situées au sud de la vallée de Malibierne. Un examen plus attentif de ces insectes ne fit que nous confirmer dans notre opinion. Ils appartenaient presque tous aux genres qui habitent de préférence les pâturages fréquentés par les bestiaux. Il y avait beaucoup de ces lamellicornes et de ces clavicornes qui se plaisent dans les excréments des bêtes à cornes. J’y ramassai aussi quelques hyménoptères ; mais je n’y trouvai aucun de ceux dont la station ordinaire est près de la limite des neiges.

Quand nous fûmes arrivés à la moitié environ du glacier, nous tînmes une petite consultation pour savoir sur laquelle des deux brèches qui avoisinent le pic nous devions nous diriger. Les chances étaient en apparence égales des deux côtes. Nul motif ne semblait devoir faire pencher les guides