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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/79

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les aider à sauver leur malheureux guide, les voyageurs furent contraints de redescendre précipitamment au Plan-des-Étangs, où ils apprirent au fils de Barrau le malheur qui venait d’avoir lieu. Celui-ci courut à Bagnères-de-Luchon, d’où l’on apporta tous les instruments de sauvetage. Mais il était trop tard, et l’on ne put même retrouver le corps de l’infortuné Barrau.

Cet accident, qu’un peu de prudence eût prévenu, inspira aux guides une terreur superstitieuses pour les glaciers de la Maladetta. Aussi, depuis cette époque, nulle excursion n’avait été tentée sur les flancs de cette montagne. Même avant cette catastrophe, on avait toujours préféré exposer aux plus grands dangers, plutôt que de prendre la voie la plus courte et la plus commode. C’est une chose digne de remarque, que la même circonstance s’était déjà présentée dans les diffé-