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de laquelle existaient trois pièces de même dimension, mais dont les planchers sont détruits actuellement. Ces pièces sont éclairées par de grandes fenêtres à croisées de pierre, dont les embrasures ont plus de huit pieds d’épaisseur.

De cette grande salle basse, une porte en ogive me donna accès dans une autre encore plus vaste au-dessus de laquelle étaient également trois étages dont toutes les cheminées se voient encore. Tout ce corps de logis est compris dans la façade qui donne du côté du bois, c’est-à-dire celui qui est opposé à la rivière.

Après en être sorti par la crevasse dont j’ai parlé, et avoir tourné le pied de la tour angulaire, je trouvai une fausse porte pratiquée au pied du rempart, elle ouvrait sur un escalier de dix ou douze marches que je montai et qui me conduisit dans la grande cour intérieure de la forteresse. Le sol de cette cour se trouve donc bien plus élevé que celui qui environne la place en dehors, et même que le rez-de-chaussée du corps-de-logis que j’avais d’abord visité.

Toutes les autres parties de l’édifice ne sont pour ainsi dire plus qu’un monceau de ruines, parmi lesquels on aperçoit, au milieu des guirlandes d’un lierre séculaire, des arcades de portes et de fenêtres, décorées d’ornements gothiques. Dans un des angles de la cour, on voit pourtant