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En effet, de tous les châteaux-forts dont cette province était jadis hérissée, celui de Tonquedec pourrait être considéré comme le plus important par sa force et sa grandeur. Il est situé sur la hauteur qui domine la rivière, ses belles ruines, au milieu d’un paysage sauvage et romantique, offrent encore l’aspect le plus imposant. Ses épaisses murailles crénelées, ses grosses tours dont les sommets sont chargés de lierre et autres plantes grimpantes, semblent encore commander la contrée, et y restent du moins aujourd’hui comme de nobles témoins de la bravoure et de la puissance de ses anciens seigneurs.

Le plan de cette forteresse présente à peu près la figure d’un trapèze. Son enceinte est environnée de fossés, et sa grande porte précédée et défendue d’abord par une sorte de demi-lune ou ravelin dont les murs sont très-épais, et dont la porte en ogive était fermée par une herse et un pont levis. On voit encore les coulisses qui servaient à abattre les flèches de ce pont. Les meurtrières placées de droite et de gauche de la porte du ravelin, pour placer de l’artillerie, ont été pratiquées dans des temps postérieurs.

Ce ravelin est muni de deux tours rondes, dont l’intérieur est hexagone, le tout est construit en pierre de taille.