Page:Friedrich Carl von Savigny - Traité de droit romain, Tome 1, 1855.djvu/27

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tudier le droit romain, il importe de déterminer celle qui mène au but proposé. On comprend bien que je parle ici d’une étude approfondie d’après une méthode vraiment scientifique ; mais plusieurs pourraient être détournés de l’entreprendre, s’ils croyaient qu’elle embrasse la totalité des recherches sur l’antiquité et la critique complète des sources. Malgré l’importance de cette partie de la science, on ne doit pas abandonner le principe salutaire de la division du travail, et le plus grand nombre pourra se contenter des résultats obtenus par les auteurs qui ont traité spécialement ces matières. D’un autre côté, on se tromperait complétement, si pour le but que je propose on pensait tirer la moindre utilité des principes généraux du droit romain tels que les enseignent les compendiums d’Institutes, ou les cours des écoles de droit en France. Ces connaissances élémentaires ne sont bonnes qu’à conserver pour des temps meilleurs la lettre du droit romain, et pour celui qui s’en contente elles valent à peine le peu de temps qu’elles lui ont coûté. Le seul moyen approprié à la fin que nous cherchons est de lire et de méditer les écrits mêmes des anciens juriscon-