Page:Friedrich Carl von Savigny - Traité de droit romain, Tome 1, 1855.djvu/302

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comme une seule loi, et les règles données pour l’interprétation d’une loi considérée en elle-même (§ 35) deviennent jusqu’à un certain point applicables. Le parallélisme des textes a pour cet objet un intérêt spécial, mais la variété et l’étendue des sources rendent ce parallélisme complet difficile à saisir[1].

Les défectuosités de cet ensemble, comparées aux défectuosités des lois particulières (§ 35), se rapportent à ces deux caractères essentiels, l’unité et l’universalité. Là où manque l’une ou l’autre, nous avons une contradiction à lever ou une lacune à remplir. Mais, en réalité, ces deux conditions n’ont qu’une seule et même base. C’est toujours l’unité qu’il s’agit de rétablir, négativement en levant les contradictions, positivement en comblant les lacunes.

Les contradictions que présentent les sources dans leurs diverses parties ont de l’analogie avec l’expression indéterminée d’une loi particulière (§ 35, 36). L’une et l’autre défectuosité se prouve logiquement, doit être nécessairement rectifiée, — non par voie d’argumentation logique, — ici historiquement. Ainsi, l’on doit surtout chercher à concilier les textes, en montrant que

  1. La glose fournit une excellente base au recueil des textes parallèles. Pour les premières études, les notes de D. Godefroy, qui, sur ce point, ne sont que des extraits de la glose, ont aussi. leur utilité.