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Page:Froger - À genoux, 1878.djvu/165

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I

L’ANCIENNE DIVINITÉ


 
Je suis pareil aux Dieux morts qui pendant longtemps
Ont vécu dans l’azur et dans les vents flottants,
Et depuis sont tombés dans l’enfer implacable.
Car même le pouvoir des Dieux est périssable.
Je me souviens d’avoir vécu longtemps aussi
Dans un ciel où le Rêve était à ma merci,
Entre une belle enfant qui m’était fiancée,
Déesse aux longs regards d’étoile, et ma pensée
Dont les lèvres m’étaient douces comme un duvet.
Mon Ame possédait tout ce qu’elle rêvait ;