Page:Froger - À genoux, 1878.djvu/218

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Marins, ils voguent vers les grèves
Que leur prédisait le calfat ;
Rêveurs, ils contemplent leurs rêves.

Car Dieu voulut qu’on triomphât
Quand on quitterait la ravine
Douloureuse de Josaphat.

Ô morts, nul de nous ne devine
Ce que vos yeux d’âme éblouis
Contemplent de splendeur divine

Dans l’obscurité de ces nuits ;
Nul ne sait ce que vos prunelles,
Après les temps évanouis,

Contiennent d’aubes éternelles,
Quand l’éternité sans remord
Vous berce en ses mains maternelles.

Ô douce, douce, douce Mort !