Page:Froissart - Œuvres de Froissart, Chroniques, Tome 1, 1873.djvu/473

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LE LIVRE DE CHEVALERIE
PAR
GEOFFROI DE CHARNY.


Pour ce qu’il m’est venu en mémoire de parler de plusieurs estas de gens d’armes qui ont esté pièça et encores sont, vueil-je un petit retraire et faire aucune mention briefment ; et bien en peut-on parler, car toutes tels choses sont assés honorables, combien que les unes le soient assés, et les autres plus et adès en plus jusques au meilleur. Et tousjours la meilleure voie seurmonte les autres, et cils qui plus y a le ceur, va tousjours avant pour venir et attaindre au plus haut honneur, et pour ce convient-il que nous viègnons à parler de ceste manière au commencement.

Premièrement du mains au plus, et bien me semble que nuls ne s’en doit, ne peut tenir à mal paiés ; car nuls ne pourra dire qu’il y ait fors que bien et vérité, ou autrement seroit mal du retraire. Et pour ce vueil-je parler de plusieurs estats de gens