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Page:Froissart - Œuvres de Froissart, Chroniques, Tome 1, 1873.djvu/543

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riche ne povre, qui sache liquel doit morir le premier. Si doit l’en mener bonne vie, s’aura l’on moins freeur de la mort, et doit l’on bien vivre aisé et nient redoubter, qui ainsi bien vit et en tele esperance de bien comme vous devez avoir en ce tres glorieus Seigneur et sa tres douce, glorieuse Vierge Mere. Et quant l’en cognoist ou l’on doit prendre son fondement de tout ces biens, dont l’en doit avoir si tres grant envie et volenté d’y venir et de les avoir, pourquoy ne les fait l’en ? Que vous devez estre certains et tenir fermement que vous n’avez nulle autre chose a faire, fors tant que se vous amez Dieu, que Dieu vous amera. Servez le bien, miex le vous deservira. Doubtez le, il vous asseurera. Honorez le, il vous honorera. Requerez le, et assez vous donra. Priez li merci, il vous pardonra. Reclamez le en voz perilz, il vous en getera. Appellez le en voz doubtes, et il vous gardera. Priez li qu’il vous conforte, et il vous confortera. Creés le parfaitement, et il vous sauvera en sa glorieuse compaignie et en son tres dous paradis qui touz jours mais durera, ne ja ne finera. Qui ainsi faire le voudra, le corps et l’arme sauvera. Et qui le contraire fera, d’arme et de corps dampnez sera. Priez a Dieu pour celui qui ce livre fait a.

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