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CHRONIQUES DE J. FROISSART.

de tenir le siége devant Yppre, et aller aultre part faire guerre raisonnable sur les Clémentins, et il vous fera servir de cinq cens lanches, trois mois tous plains, et à ses cousts et dépens ; car il est aussi bon Urbaniste que vous estes, et la conté de Flandres aussi. Si a grant merveille à quel cause vous le guerroyez en son pays. L’évesque… etc. ; » le reste conforme au texte de mon édition.

Les chap. 
248 à 252 répondent au chap. 
 CCIX.
—— 
253 et 254 
 CCX.

Le chapitre 255 est une addition qui manque complètement dans le texte de mon édition. Le voici :

CHAPITRE 255.

« Messire Pierre de la Zieppe, capitaine d’Yppre, les gens d’armes et ceulx d’Yppre, quant ils perchurent et sceulrent que le siége estoit levés devant Yppre, et que les Anglois et Gantois estoient partis, si furent grandement resjoys. Et vuidèrent hors de la ville, et vinrent en leurs logeys, là où ils trouvèrent grant pillaige de pourvanches et d’autres choses, nonobstant que les Anglois et Gantois eussent eu bon loisir d’eulx partir et de emporter leurs biens ; et ramenèrent et rapportèrent iceulx d’Yppre tout en leur ville, qui leur vint depuis bien à point »

Les chapitres 256 et 257 répondent à la fin du chapitre CCX, au milieu duquel doit s’intercaler la variante ci-dessus.

Les chap. 
258 à 263 répondent au chap. 
 CCXI.
—— 
264 et 265 
 CCXII.

À la fin du chapitre CCXII de mon édition, Froissart interrompt la narration des affaires de Flandre, et la reprend au chapitre CCXIV.

Les chap. 
266 à 271 répondent au chap. 
 CCXIV.
—— 
272 et 273 
 CCXV.

Ce chapitre 273 est fort abrégé dans le manuscrit. La partie correspondante dans mon édition est beaucoup plus complète. Froissart y a ajouté un chapitre sur les obsèques du comte de Flandre. Il n’avoit sans doute pas ces détails au moment dû il fit sa première rédaction, qui est certainement celle du manuscrit. L’addition contient dans mon édition jusqu’au chapitre CCXX.

Les chapitres 274 et 275 répondent à la fin de ce chapitre CCXX et au commencement du chapitre CCXXIII, car les chapitres CCXXI et CCXXII de mon édition contiennent des additions qui ne se trouvent pas dans le manuscrit.

Les chapitres 276 et 277 répondent à la fin du chapitre CCXXIII.

À la fin de ce chapitre 277, après les mots : Que de lui, le manuscrit ajoute :

« Et estoit pour lors en Ardembourg avec lui messire Robert de Béthune, comte de Namur. »

Cette phrase est donnée avec plus de détails dans le chapitre CCXXVI de mon édition ; car la narration a été interrompue à la fin du chapitre CCXXIII pour ne reprendre qu’au ch. CCXXVI.

Le chapitre 278 répond à une partie du chapitre CCXXVI.

Dans le cours de ce chapitre CCXXVI commence une nouvelle digression. Le récit ne reprend qu’avec le chapitre CCXXVIII, à ces mots : « Ce propre samedi, François Acreman, etc. »

Les chap. 
279 et 280 répond. au chap. 
 CCXXVIII.
—— 
281 
 CCXXIX.

Dans la révision générale, Froissart a introduit, dans le chapitre CCXXIX de mon édition des détails sur le mariage de Charles VI avec Isabeau de Bavière, et quelques faits étrangers à la Flandre. Il y a même sur les affaires de Flandre quelques détails de plus que dans le manuscrit.

Les chap. 
282 à 284 répondent à la fin du chapitre 
 CCXXIX.
—— 
285 
 CCXXX.

Le manuscrit porte ici une addition que Froissart aura sans doute supprimée dans sa révision comme contenant des détails trop minutieux. La voici :

« Mais ung mois ou environ que le siége fut devant le Dam point n’y pleust, ains y fist bel et chault et sery. Et avoient en l’ost assez largement de tous vivres. Pour la grant challeur que il faisoit, la pugnaisie des bestes que on tuoit en l’ost et des chevaux qui y mouroient, faisoit que l’air estoit ainsi que corrompus. Et jectoient les caroingnes ès fossés et ès rieus qui chéoient ès fossés du Dam. Si que l’eaue d’iceuïx fossés estoit toute corrompue et empoisonnée. Ceulx qui estoient dedans le Dam n’avoient pour faire leur viande aultres doulches eaues que celle des fossés ; ils en furent tellement travailliet parmi la pugnaisie qui entroit en la ville, et si ne la povoient eslongier ni eschiéver qu’il en morut plusieurs. Et tous ceulx et celles qui demeurèrent en vie devindrent aussi jaunes que