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BIOGRAPHIE

et de Beaumont ; et les héritages allèrent où ils dévoient aller. Le duc d’Orléans eut la comté de Blois ; car il en avoit payé, vivant le comte Guy de Blois, deux cens mille couronnes de France ; et les terres de Hainaut, de Hollande et de Zélande allèrent au duc Aubert de Bavière, comte de Hainaut ; et la terre d’Avesnes, de Landrecies et de Louvion en Thierasche échurent à Jean de Blois que on dit de Bretagne. Et si le dessus dit comte Guy n’eût fait le vendage que il fit, il étoit son droit hoir de la comté de Blois. Considérez le grand dommage que un seigneur peut faire à son hoir par croire mauvais conseil.

J’en ai fait pour tant narration, que le comte Guy de Blois mit grande entente à son temps, à ce que je, sire Jean Froissart, voulsisse dicter et ordonner celle histoire ; et moult lui coûta de ses deniers, car on ne peut faire si grand fait que ce ne soit à peine et à grand coûtage. Dieu en ait l’âme de lui ! Ce fut mon seigneur et mon maître, et un seigneur honorable et de grand’recommandation ; et point ne lui besognoit à faire les povres traités et marchés qu’il fit et à vendre son héritage ; mais il créoit et crut légèrement ceux qui nul bien, ni honneur, ni profit ne lui vouloient. Le seigneur de Coucy, son cousin, qui mourut eu Burse en Turquie, fut moult coupable de ce fait. Dieu lui fasse mercy !

(T. iii, p. 307.)


Et pour chacun mieux informer pourquoi tous ces maux avinrent en Bretagne, j’en conterai aucune partie, ainsi que je sais et que j’ai enquis au pays mêmement, où j’ai été et conversé pour en mieux savoir la vérité, et à ceux qui ont là été où je n’ai mie été, et qui ont vu et sçu ce que je n’ai mie pu voir et concevoir.

(T. i, p. 127.)


Si en vueil parler (de la bataille de Poitiers) au plus justement que je pourrai, selon ce que j’en fus depuis informé par les chevaliers et écuyers qui furent d’une part et d’autre.

(T. i, p. 352.)


Je vous dis, si comme j’ai ouï recorder à ceux qui furent d’un côté et d’autre à la dite bataille de Cocherel, qu’on n’avoit point vu la pareille bataille d’autelle quantité de gens être aussi bien combattue comme elle fut.

(T. i, p. 481.)


Un petit devant prime s’approchèrent les batailles (à Auray) ; de quoi ce fut très belle chose à regarder, comme je l’ouïs dire à ceux qui y furent et qui vues les avoient.

(T. i, p. 494.)


Par lequel héraut (qui avoit apporté au roi Édouard la nouvelle de la bataille d’Auray) et par aucuns chevaliers d’un lez et de l’autre qui furent à la bataille, je fus informé.

(T. i, p. 498.)


Ils avoient une journée arrêtée contre les Gascons Anglois, de laquelle je parlerai plus plainement quand j’en serai mieux informé que je ne suis encore.

(T. ii, p. 1.)


Et je sais, par ceux qui dedans Bayonne (en 1378) furent enclos.

(T. ii, p. 30.)


Or me peut-on demander comment ceux de Gand faisoient leur guerre, et je leur en répondrai volontiers, selon ce que depuis je leur en ai ouï parler.

(T. ii, p. 170.)


Ainsi se passa la nuit (de la bataille de Rosebecque) en l’ost Philippe d’Artevelle ; mais environ mie nuit, si comme je fus adonc informé, etc.

(T. ii, p. 245.)


Je fus adonc informé du seigneur de Sconnevort que quand l’oriflamble fut déployée (à la bataille de Rosebecque) il vit un blanc coulon voler par dessus la bataille du roi.

(T. ii, p. 250.)


Et tant travellai et chevauchai, quérant de tous côtés nouvelles.

(T. ii, p. 369.)


Ce étoit que je désirois à enquerre toutes nouvelles touchans à ma matière ; et je avois prêts à la main barons, chevaliers et écuyers qui m’en informoient, et le gentil comte de Foix aussi. Si vous voudrai éclaircir par beau langage tout ce dont je fus adonc informé.

(T. ii, p. 370.)


Quand je fus en la comté de Foix et de Béarn je passai parmi la terre de Bigorre ; si enquis et demandai de toutes nouvelles passées dont je n’étois pas informé.

(T. ii, p. 376.)