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Analyse de Méliador

ter cependant à l’issue de la lutte engagée. Après l’avoir recommandé à ses gens, Florence prend congé de lui et le laisse avec son écuyer (10960).

Méliador, qui s’est éveillé assez tard dans l’après-midi, se remémore une ballade qu’il a faite en l’honneur de sa dame et, bientôt après, on le vient quérir pour souper. Le lendemain matin, Balastre se présente pour lutter contre lui, et Tangis assiste auprès de Florence au combat que termine une troisième victoire du chevalier au Soleil d’Or. Madrigais, envisageant alors les divers aspects de la situation, s’arrête à l’idée de traiter avec la dame de Montrose de la délivrance de ses frères : il lui adresse à cet effet un chevalier qu’accompagne un héraut. Sur l’avis de Méliador, Florence consent à la paix, moyennant que les quatre frères iront à la cour du roi Artus faire l’aveu de leurs torts et s’engager par serment à servir en toute occasion leur ennemie de la veille. Madrigais accepte les conditions qui lui sont faites. Tangis prend sur ces entrefaites congé de la dame de Montrose et s’embarque sur la Severn dans une nacelle qui le conduira à Bristol ; là il prendra la mer afin d’arriver en temps utile au tournoi de Tarbonne (v. 11532).

Méliador quitte également Montrose par eau dans le dessein de se rendre à Tarbonne. Le premier jour, tout marche à souhait et il entre en mer ; mais, bientôt une tempête s’élève qui se prolonge durant toute la nuit. Le lendemain, au jour, il descend à terre avec ses compagnons dans l’île de Man où s’établira bientôt le roi des Cent Chevaliers : le gros temps le force à y séjourner quatre jours entiers. Au cinquième jour, des pêcheurs de harengs lui disent qu’il est entre Irlande et Écosse : il s’informe alors s’il existe non loin de là quelque ville, grande ou petite, et il apprend que de l’autre côté de la mer se trouve Aberdeen, d’où viennent les pêcheurs et où ils retourneront le lendemain. Méliador se décide alors à partir avec les pêcheurs et débarque à Aberdeen, tout désespéré de renoncer au tournoi de Tarbonne (v. 11827).