« Seront oÿes mes priieres ?
« Serai je de vous retenus ?
« A ma journée sui venus.
« Se je me sui bien acquittés,
« Je vous pri que vous regardés
« C’aucun bon paiement en aie. »
Respont Luciienne : « On ne paie
« Mies les chevaliers si tos.
« Encores vous faudra des cops
« Recevoir et des grans colées,
« Poursieuir tournois et meslées ;
« Et ce que vous deverés faire
« Par bon et gratïeus afaire,
« Nous le dirons après disner. »
A ces mos alerent laver,
Et puis sont a la table assis
Li doy chevalier, ce m’est vis,
Et les .ii. dames la en face.
On mena ailleurs Abÿace
Pour itant qu’il estoit navrés.
Cilz disners fu bien ordenés
Selonch l’usage qu’il avoient
Et qu’a ce temps faire il savoient.
Je croi bien que ce n’estoit pas
Selonch l’usage et les estas
De quoi on use maintenant,
En France ossi et en Braibant.
près disner leverent sus.
.I. bien petit s’est trette ensus
Luciienne, et a Morphonet
Parole, et bien croi que de fet
Le fist pour avoir audiense f. 165 c
Agamanor, si com je pense,
A Phenonée sa cousine.
Page:Froissart - Méliador, tome 3.djvu/23
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
Méliador