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Page:Frollo - Paris qui chante, paru dans Le Petit Parisien, 18 janvier 1898.djvu/2

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Paris qui chante



Qui donc a dit que la chanson était morte, morte avec la goguette qui fut son asile si longtemps ? Comme si la chanson, « cette forme ailée et charmante de la pensée », selon l’expression de Victor Hugo, pouvait mourir dans notre France où le couplet a toujours été le gracieux frère de la strophe ! Bien que l’Académie se soit refusée à décerner le prix Montariol, réservé d’après la volonté du testateur à la meilleure chanson, sous le prétexte que cette meilleure chanson n’existait pas et qu’un choix n’avait pu être fait par la Commission d’examen parmi les neuf cents spécimens de chansons qui lui étaient parvenus, l’on aurait tort de croire que la jeunesse actuelle s’est détournée d’un genre où ont excellé tant d’esprits aimables et qui a fait les délices de tant de générations.