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Page:Frollo - Paris qui chante, paru dans Le Petit Parisien, 18 janvier 1898.djvu/3

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Le culte de la chanson est plus vivant chez nous qu’il ne l’a jamais été, et j’en trouve la preuve dans le nombre extraordinaire de Sociétés chantantes qui se sont créées en ces dernières années. Elles sont légion, ces Sociétés ; elles pullulent ; on peut presque dire que chaque rue de Paris a sa Société lyrique où se chantent devant un auditoire d’amis la chanson en vogue, le couplet patriotique ou satirique, la romance sentimentale qui étreint les cœurs, la chansonnette parisienne, qu’illuminent parfois de si vifs éclairs de gaieté gauloise.

Je ne parle pas des Associations considérables qui se sont formées sous le patronage des maires et où se rencontrent des artistes appelés à organiser de véritables concerts et à égayer de leur talent les réunions officielles. Chaque arrondissement a son Harmonie, ou sa chorale, ou son Union musicale. Cela va de soi. Ce sont là des groupements en quelque sorte réglementaires.