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Page:Froment - Notice historique sur L'Abord-à-Plouffe, c1920.djvu/18

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voitures du propriétaire. Cet hôtel connut bien du monde : tous les soirs il y avait réunion pour entendre la lecture des journaux très rares à cette époque. Le feu le détruisit de fond en comble en même temps que la boulangerie de M. Eusèbe Lorrain qui se trouvait de l’autre côté du chemin en août 1880. M. Lemay reconstruisit : le feu passa de nouveau sans le détruire totalement cette fois. Puis nous avons eu l’hôtel d’aujourd’hui en belles briques et cet hôtel à part l’auberge est devenu depuis l’an dernier le siège principal des Machines Ford.

M. Lemay a élevé une belle famille et acquis une jolie aisance. De son mariage avec une presbytérienne, Christine McLen qui lui survécut jusqu’à l’âge de 92 ans et qui prenait part à toutes ses œuvres de charité, naquirent 4 filles : Madame Learmonth (Clarinthe), Madame King (Maggie), Madame Annie Lemay et Caroline qui mourût relativement jeune : et quatre garçons M. Eustache qui occupe dans le monde de la finance une première place, M. Daniel qui se distingue dans l’armée américaine par sa belle position militaire ; M. William qui seconda son père et qui mourût à l’âge de 47 ans et le petit Johny qui décéda dès l’âge de 7 ans.

M. Lemay mourut lui-même le 1er juin 1883 et fut solennement inhumé dans la crypte de l’église paroissiale, le 4 du même mois, au milieu d’un grand concours de parents et d’amis. M. Leblanc curé actuel présidait aux funérailles.