Page:Fromentin - Dominique, 1863.djvu/348

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XVII


Le lendemain, j’étais à Nièvres. J’y arrivai dans la soirée, un peu avant la nuit. C’était en novembre. Je me fis descendre à quelque distance de la grille, en plein bois. Je traversai la cour d’entrée sans être aperçu. À l’extrémité des communs, à droite, un feu brillait dans les cuisines. Deux fenêtres déjà éclairées se détachaient en lumière sur la façade du château. J’allai droit au vestibule, dont la porte était seulement poussée ; quelqu’un le traversait au moment où j’y entrai. Il faisait très-sombre. « Mme de Nièvres ? » dis-je en croyant parler à une femme de chambre. La personne à qui je m’adressais se retourna brusquement,