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L’HOMME À L’HISPANO

requises, il devint l’attrait de la réception. Les malveillants, sans plus, imaginèrent le pire. Mais personne ne pensa qu’il ne fût pas du meilleur monde. S’il était là, il avait certes toutes les références nécessaires pour y être. Sa présence dans le salon de lady Oswill lui ouvrait d’un coup toutes les portes. On pouvait croire : il est son amant. Le grave eût été qu’on dit : c’est un gueux. Pareille impertinence n’effleura personne.

Pour la seconde fois de sa vie, Dewalter faillit voir le portrait d’Oswill. Cette fois, ce fut Pascaline qui l’en empêcha. Elle l’appela et, pour lui parler, elle le retint dans le grand salon, au moment où, un peu abandonné, il allait entrer dans l’autre et, sur le mur, reconnaître son confident. Pascaline l’admirait d’avoir réussi à se faire aimer de Stéphane. Cela lui semblait une extraordinaire performance, le signe d’une supériorité éclatante. Son amie lui avait raconté cet homme étonnant, comme une femme éprise peut raconter quand elle ne cache rien de son cœur. Pascaline était éblouie. Il était, à ses yeux, le héros idéal ; pour tout dire, l’amant qu’on voudrait pour soi. Le voyant isolé, devinant que lady Oswill souffrait de ne pouvoir être plus près de lui, elle le prit au passage et ne le quitta plus. De loin, Stéphane leur sourit, heureuse. Elle savait qu’ils allaient, dans leur coin, parler d’elle. En même temps, elle écoutait avec toutes les