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L’HOMME À L’HISPANO

pression qu’elle avait le droit de l’interroger.

— Je ne suis pas dans les affaires, je n’ai pas d’attaches, répondit Dewalter. Tout ce que j’aime au monde est ici. Mais, enfin, ma maison n’est pas à Biarritz et je ne peux vivre toute l’année à l’hôtel du Palais. J’ai reçu ce matin même, une dépêche d’un ami, un frère presque ; il a besoin de moi, de ma présence et de ma signature. C’est important pour lui. Je ne peux remettre mon départ.

— C’est tout ? demanda Pascaline.

Avec un pauvre sourire, il dit :

— Mais oui, c’est tout…

— Et elle vous laisse partir ?

— Elle me laissera partir. Je n’ai pu encore lui en parler. Le télégramme qui m’appelle est dans mes mains depuis une heure.

Elle dit :

— Si j’étais Stéphane, vous ne partiriez pas.

Lady Oswill les regardait. Pascaline lui fit un signe imperceptible. Elle était hors d’elle, dans une grande déception de le voir impassible. Et dans ce salon, au milieu de cette société dont il ne faisait point partie, il était impassible en effet : pour lui, l’affaire était réglée,

Stéphane, sans se hâter, vint vers eux, après avoir dit au passage quelques mots aimables à M. de Sola, occupé maintenant à raconter à la baronne de Joze combien S. M. la Reine d’Espagne était dévouée à ses enfants. Georges la vit venir