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NOTES DU LIVRE II.

94. In altero cornu hostes fugatos.Voyez Tite-Live, liv. ii, ch. 64.

95. Cn. Manlius. Il y a ici une double erreur historique. Ce n’est pas le consul M. Fabius qui fut blessé, mais son frère Q. Fabius, qui servait sous ses ordres ; et le combat ne fut pas rétabli par Manlius, mais bien par M. Fabius, le consul. Voyez Tite-Live, liv. ii, ch. 46 et suiv.

96. Per imprudentiam. Plutarque dit, au contraire, que ce lieu avait été choisi à dessein, pour exciter le courage des troupes (Vie de Marius, ch. xviii). Voyez aussi Florus, liv. iii, ch. 3.

97. Signum in hostes misit. Pour exciter le courage des soldats, les anciens lançaient au milieu des ennemis non-seulement des enseignes ou des étendards, mais encore des armes :

Arma viri fortis medios mittantur in hostes,
Inde jubete peti, et referentem ornate relatis.
(Ovidius, Metam. lib. xiii, v. 121.)

98. In fiestas Hernicos et Æquos misit. Suivant Tite-Live (liv. iii, ch. 70), c’étaient les Volsques, et non les Herniques, qui combattaient avec les Èques contre les Romains.

99. T. Quinctius Capitolinus consul. Il s’agit plutôt ici de T. Q. Cincinnatus. Voyez Tite-Live, liv. iv, ch. 26-29.

100. Ceteros puduit non sequi. Le même fait est rapporté par Tite-Live, liv. vi, ch. 8.

Des moyens de ce genre ont été souvent mis en usage pour relever le moral du soldat. Ainsi, à la bataille d’Austerlitz, le 15e régiment léger, qui venait de se battre avec courage, se voyant forcé d’opérer un mouvement rétrograde, le faisait avec trop de précipitation pour pouvoir se reformer, et arrêter la marche de l’infanterie russe, qu’il avait en tête. Le colonel Dulong saisit l’aigle du 2e bataillon, et s’écria : « Soldats ! je m’arrête ici ; abandonnerez-vous votre étendard et votre colonel ? » Le 2e bataillon se reforme, et reprend l’offensive ; le 1er bataillon en fait autant, et bientôt les Russes sont repoussés.

Le général Souwarow, voyant ses troupes en déroute, courut à la tête des fuyards, se couche par terre, et s’écria : « Qui osera passer sur le corps de son général ? » On assure qu’il réussit plusieurs fois, par cet expédient, à rétablir le combat.

101. Non recepturum se in castra, quemquam, nisi victorem. Cf. Tite-Live, liv. vi, ch. 22-24.

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