avant et pendant les innombrables Kalpas qui ont précédé sa venue en ce monde. Le terrestre (Schakou) ou l’état terrestre du Bouddha, c’est la connaissance acquise (Shi-kakou) du Bouddha vivant en ce monde. Çâkyamuni parut ici-bas pour montrer d’abord les différentes formes de la doctrine, puis enfin les ramener toutes à la seule vérité du point final.
Nous parlerons d’abord de la manière de développer et de resserrer la doctrine provisoire et la doctrine définitive (Gon-jitsou-kaï-é). Venu en ce monde pour instruire les êtres vivants, Çâkyamuni le fit selon leurs intelligences qui sont rangées en trois classes. La plus basse classe est appelée Çrâvakas ; la classe moyenne, Pratyekabuddhas ; et la plus haute, Bodhisattvas. Aux Çrâvakas, le Bouddha enseigna qu’il leur faut se séparer de la transmigration, en extirpant toutes les passions pour arriver à l’état d’Arhat ; ceux qui sont capables de devenir Pratyekabuddhas, il leur demanda de parvenir à cet état ; quant aux Bodhisattvas, il leur proclame d’atteindre le grand vœu de sauver tous les êtres vivants pour devenir Bouddhas, comme Çâkyamuni lui-même, après l’accomplissement de leurs œuvres merveilleuses. Ces trois classes sont appelées Tri-yâna (trois véhicules) ; les deux premières sont le Hînayâna et l’autre, le Mahâyâna. Ceux qui parviennent à l’état d’Arhat ou de Pratyekabuddha par le Hînayâna ne deviennent pas Bouddhas du Mahâyâna, une personne ne pouvant suivre à la