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LE BOUDDHISME JAPONAIS

secte Ten-Daï. À l’âge de vingt-huit ans, il devint disciple de Hô-nen de qui il reçut la tradition de la doctrine de la Terre-Pure. Des nombreux disciples de Hô-nen, Shin-ran était le plus estimé par son maître. Plus tard, il composa un ouvrage intitulé Kyo-guyô-shin-shô-mon-roui (Collection de Maximes concernant la Doctrine, la Pratique, la Foi et l’illumination). Dans cet ouvrage, il montre le principe fondamental de la doctrine, ce qui le fait considérer comme le critérium de cette secte.

Aujourd’hui cette secte est la plus florissante de toutes les sectes bouddhiques au Japon ; elle s’y est divisée en dix branches. Ceux qui y appartiennent forment presque la moitié de notre population. Les deux monastères appelés Hon-gwan-ji, dont l’un s’appelle Hon-pa-Hongwan-ji et l’autre Tô-ha-Hon-gwan-ji ont le plus d’influence dans la société civile et religieuse. On compte maintenant vingt-cinq mille temples et trente mille prêtres qui s’étendent sur toute la surface de notre pays et qui tous appartiennent à ces deux monastères. Les temples gigantesques de ces monastères s’élèvent vers le ciel à Kyoto. Il n’y a aucune différence entre ces monastères ni dans l’enseignement ni dans la hiérarchie, ni dans la loi ecclésiastique. La secte Shin-shû n’a jamais reçu du gouvernement ni subvention ni privilèges comme d’autres sectes, elle est tout à fait indépendante de l’État, depuis qu’elle a été fondée par Shin-ran.