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LE BOUDDHISME JAPONAIS

qui est l’effet d’une telle cause s’appelle Amitâbha et Amitâyus, « la lumière incommensurable et la vie infinie ». Ces expressions signifient de plus la perfection et l’illimitation de la sagesse et de la compassion. Par conséquent Amitâbha Bouddha peut tenir dans sa propre lumière les fidèles et les faire naître dans sa Terre-Pure. On l’appelle le « pouvoir supérieur du vœu originel ».

La pensée qu’il faut se plier au « vœu originel » est considéré comme le credo de la secte, et le but en est de participer à la sagesse de Bouddha. Ce dogme est identique aux trois articles de foi (San-shin) énumérés dans le vœu originel à savoir : 1o la vraie pensée ; 2o la foi ; 3o la volonté de naître dans la Terre-Pure. Quoiqu’elle soit divisée en trois articles, cette doctrine est en réalité unique et elle est appelée le sentiment de foi. Quand nous examinons notre propre cœur, il est loin d’être pur et juste ; il est au contraire mauvais, misérable, faux et hypocrite. Quel moyen avons-nous pour extirper toutes nos passions ? Et comment donc arrivons-nous au Nirvâṇa par nos propres facultés ? Comment pouvons-nous réaliser les trois articles de foi ? L’incapacité de nos propres facultés étant reconnue, nous devons croire au vigoureux pouvoir supérieur du vœu originel d’Amitâbha. S’il en est ainsi, nous participons à la connaissance de Bouddha et partageons sa grande compassion comme l’eau d’un fleuve devient