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INTRODUCTION

ce vœu originel, il pratiqua de bonnes actions pendant d’innombrables Kalpas, en se réservant d’apporter son fonds de vertu en temps opportun pour sauver d’autres êtres. L’incapacité de nos propres facultés étant reconnue, nous devons croire au vigoureux pouvoir supérieur du vœu originel d’Amitâbha. S’il en est ainsi, nous partageons la connaissance du Bouddha et participons à sa grande compassion.

On doit se demander quelle divergence il y a entre les doctrines de ces deux écoles de la Terre-Pure. L’une et l’autre recommandent la répétition du nom d’Amitâbha ; mais le Jô-do proclame que le fidèle est sûr d’être sauvé par cette seule prière, tandis que le Shin lui donne simplement la valeur d’une action de grâces et considère la confiance dans le vœu originel d’Amitâbha comme la condition essentielle du salut.

Le Shin ne considère pas même comme nécessaires ces prescriptions communes au Bouddhisme en général « de quitter la famille et d’abandonner les désirs d’ici-bas afin de parvenir à Bouddha ». Les prêtres eux-mêmes de la secte ont la permission de se marier et de manger du poisson et de la viande, choses sévèrement prohibées dans les autres sectes bouddhiques.

Parmi les douze grandes écoles que nous avons vues, ces deux dernières de la Terre-Pure sont surtout des systèmes religieux, tandis que les autres sont particulièrement philosophiques, mais les systèmes de