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INTRODUCTION

la Terre-Pure ne sont pas simplement une religion relevant du sentiment seul ; ils sont à la fois philosophiques et religieux ; car ils se fondent sur la loi de casualité[1].

Nous venons de voir le Bouddhisme tour à tour métaphysique, logique, mystique et piétiste ; mais sous ces multiples formes, sous ces apparences si variées, sous ces enseignements si divers, la fin qu’il se propose reste toujours la même ; Çâkyamuni a voulu (et ses disciples en ont toujours nettement gardé conscience) assurer aux êtres le bonheur absolu, le salut suprême, arracher les créatures au tourbillon douloureux des renaissances perpétuelles et les guider au port éternellement calme du Nirvâṇa.

IV. Loi nécessaire de la cause et de l’effet

Si les animaux, les plantes, les herbes, les montagnes les fleuves, etc., sont susceptibles de devenir Bouddhas comme l’affirme le Nirvâṇa-Sûtra, pourquoi y a-t-il parmi nous des hommes qui ne deviennent pas Bouddhas ? C’est que pour arriver à l’état de Bouddhas, il faut en remplir les conditions et en posséder les moyens. Prenons un exemple : la glace est identique par son essence à l’eau, mais elle ne peut devenir eau que par la fonte ;

  1. Il faut pourtant reconnaître que la vérité peut être obtenue aussi par la grâce d’Amitâbha-Bouddha.