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Page:Fulbert-Dumonteil - Portraits zoologiques.pdf/65

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LES DEUX MARTINS.

La victime expirée est engloutie, et le Martin, faisant claquer son bec, observe, attend une nouvelle proie.

Les poëtes ont chanté le Martin-pêcheur, et la légende lui a fait comme une auréole.

Son bec desséché, gardé comme une relique, devient une boussole, et son nid ballotté par les flots est un talisman. Le premier avertit d’où viendra l’orage ; le second calme la tempête. Le Martin n’a point ces visées astronomiques. Il ne calme que son appétit ; sa seule prétention est une grande adresse, son seul souci une pêche heureuse. Ce n’est ni un sauveur, ni un devin, c’est un glouton et le premier des pêcheurs à la ligne.

Sur les bords du Nil, on trouve un Martin-pêcheur de haute taille et d’un aspect bien singulier. Ses plumes, alter-