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souvenirs d’une actrice.

Le comte Théodore m’avait aussi donné des lettres pour plusieurs personnes, et particulièrement pour madame de Golofkine. Ce n’était pas de ces vaines formules de grand seigneur ; elles étaient remplies d’un intérêt qui ne manque jamais son effet, surtout lorsqu’il vient d’un homme aussi distingué sous tous les rapports que l’était le comte Théodore.

La comtesse était une personne de beaucoup d’esprit, fort instruite, connaissant parfaitement notre littérature, ayant même composé quelques jolis ouvrages en français. Ses soirées étaient agréables, quoiqu’on l’accusât d’être un peu madame Dudeffant ; mais il faut bien qu’il se mêle toujours de la jalousie dans les succès, même dans ceux de société ; la médiocrité ne souffrant rien qui la dépasse.

Depuis que j’avais perdu une partie de l’étendue de ma voix, je m’étais attachée à perfectionner les cordes du médium, et surtout à faire valoir la mu-

    était journellement chez l’impératrice Joséphine. Son séjour à Paris a été remarquable par l’agrément de sa maison et la société qui s’y réunissait.