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Page:Fusil - Souvenirs d’une actrice, Tome 2, 1841.djvu/223

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souvenirs d’une actrice.

Alors il la regarde avec cet air étonné qui était l’expression assez habituelle de ses yeux :

— Comment voulez-vous qu’il en revienne, puisqu’il est mort !

Il fallait que la nouvelle fût aussi triste pour qu’elle ne nous fit pas rire, dans le premier moment, par la manière dont elle nous fut annoncée. Nous en fûmes très affectés, car c’était une chose horrible de voir un jeune homme aussi rempli d’avenir et de talent mourir par une imprudence. Adams était d’ailleurs celui qui avait le plus d’empire sur son ami, et l’empêchait souvent de faire des sottises ou d’être le dupe des autres.

Le mariage projeté depuis si long-temps fut enfin fixé au mois de septembre 1807.

Il y avait à Moscou un vieux Français nommé M. Dizarn, ancien émigré, négociant estimé et le doyen de la colonie française. C’était à lui que mademoiselle Percheron avait été recommandée à son arrivée en Russie, et il lui portait un intérêt paternel.

Il vint avec elle pour me prier de lui servir de