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souvenirs d’une actrice.

amis et placer son chien. Nous lui montrâmes une pièce disposée tout exprès, et absolument semblable à celle qu’il regrettait ; alors il ne s’embarrassa plus de rien.

Comme nous logions tous trois près les uns des autres, ils dînèrent chez moi le jour du mariage, qui devait se célébrer le soir, avec un M. Jonhes, qui avait en quelque façon remplacé Adams auprès de son ami, à l’exception cependant que celui-ci était aussi flegmatique que l’autre l’était peu.

Jonhes devait être un de leurs témoins. Après le dîner, je suivis mademoiselle Percheron pour présider à sa toilette. Fild se mit à mon piano et s’étudia à jouer faux et hors de mesure, pour imiter une demoiselle de la société. J’engageai son ami à ne pas le laisser se livrer trop long-temps à cette intéressante occupation, car il était capable d’oublier qu’il se mariait le soir, d’autant plus qu’il m’avait raconté quelques jours auparavant une anecdote qui n’était pas faite pour me rassurer.

— Comment, depuis que vous êtes ici, n’avez-