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souvenirs d’une actrice.

chi le théâtre de l’Opéra-Comique d’une quantité de jolis ouvrages : les Trois Fermiers, Alexis et Justine, Julie et l’Erreur d’un moment, mais surtout Blaise et Babet, qui eut un grand nombre de représentations, et qui était joué admirablement par madame Dugazon. L’auteur m’a raconté que, le jour où l’on donnait pour ! a première fois cet opéra, il y avait, au Théâtre-Français, une représentation extraordinaire, par ordre, dans laquelle il jouait le rôle du métromane de la Métromanie ; il ne put donc assister sa pièce, et il n’était pas sans inquiétude sur la réussite ; aussi n’avait-il jamais mieux dit ce monologue, où M. de l’Empirée peint l’état d’un pauvre auteur devant un parterre agité[1].

Tantôt bruyant, tantôt dans un profond silence.

Au dénouement, lorsque la soubrette dit, en le désignant :

Tenez, voilà l’auteur, que l’on vient siffler,

Un amateur tout essoufflé, qui arrivait de l’Opéra-

  1. À cette époque, il y avait encore un parterre sans claqueurs ; si l’on formait une cabale, le bon goût en faisait bientôt justice.