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souvenirs d’une actrice.

arrêt sur ses costumes, qui, selon l’usage, étaient renfermés dans la loge où il s’habillait.

C’eût été une perte immense, mais on ne voyait trop par quel moyen on aurait pu engager les sociétaires du Théâtre-Français à renoncer à leurs prétentions. On craignait qu’ils n’employassent tous ceux avoués par la loi.

La discussion et l’arrêt mis sur la garde-robe de Talma se terminèrent de la manière la plus burlesque, grâce à la folle imagination de Dugazon.

Une assemblée avait été convoquée pour discuter les intérêts respectifs. Les avocats des deux parties, les huissiers, étaient sous le péristyle, où l’on disputait déjà par avance, attendant que l’assemblée fût ouverte. Pendant tout ce tumulte, Dugazon monte au théâtre ; il y trouve les comparses qui attendaient le capitaine des gardes qui devait les exercer ; mais le capitaine des gardes avait bien autre chose à faire : il était en bas à écouter ce qui allait se décider. Dugazon ne perd pas de temps ; il prend huit figurants auxquels il montrera, dit-il, ce qu’ils ont à faire ; il les emmène au magasin des costumes, qui est dé-