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souvenirs d’une actrice.

qui se donne en Allemagne aux personnes qui sont attachées aux princes et jouissent d’une certaine considération. Ce titre lui procura un mariage plus brillant qu’avantageux. Il épousa mademoiselle Marbot de Terlonge, demoiselle noble, mais sans fortune.

J’avais à Metz une jeune compagne d’enfance. Le comte Daros, son père, ayant perdu une femme qu’il adorait, abandonna son hôtel qui lui rappelait de trop douloureux souvenirs et vint se loger dans celui que venait d’acquérir mon grand-père. Il s’était consacré à l’éducation de sa fille, et l’élevait à la manière de Jean-Jacques. Il fut charmé de rencontrer dans la même maison un enfant à peu près de l’âge du sien, qui pût partager ses jeux et ses leçons. C’était un moyen d’exciter son émulation ; il m’aimait comme une seconde fille.

Lorsque dix ans plus tard nous nous séparâmes, j’allai en Languedoc rejoindre mon père. Toulouse nous paraissait un point si éloigné dans le globe, que la jeune Fanny me fit promettre de lui rendre un compte exact des grands événements qui ne pou-