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Page:Fusil - Souvenirs d’une actrice.djvu/254

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souvenirs d’une actrice.

« On racontait aussi que Combs, son secrétaire particulier, s’était donné un coup de poignard ; il passait pour son fils naturel : pourquoi ne se serait-il pas tué de désespoir ? On ne veut jamais croire que les gens célèbres puissent mourir comme les autres hommes.

« Je n’ai pas eu de peine à obtenir un congé pour aller donner des concerts à Lille. Ma voix est tout à fait revenue et les médecins assurent que je ne cours plus aucun danger de la perdre.

« On parle du sacre de l’empereur d’Allemagne, ce qui ne peut manquer d’attirer les étrangers à Tournay et à Lille ; cela rendra ces deux villes très brillantes. Je comptais trouver ici lady Montaigue. Vous savez combien cette famille a toujours été parfaite pour moi ; ils habitent maintenant Boulogne-sur-Mer, où l’on est plus tranquille qu’à Lille, qui est une ville de garnison. Ils avaient chargé leur beau-frère, le colonel Fenwick, de me conduire près d’eux : je ne le puis dans ce moment, et j’en éprouve un véritable regret. Adieu…

« Louise Fusil. »