J’étais encore sous l’impression des tristes événements qui venaient de s’accomplir, lorsque je partis pour Lille où je devais donner des concerts. Des émotions nouvelles m’attendaient. J’en adressai le récit à madame Lemoine.
« Chère madame Lemoine,
« Lorsque vous recevez une lettre de moi, vous devez dire : Allons, elle s’est encore trouvée dans un nouvel événement. Mais pourquoi ne reste-t-elle pas tranquille à Paris ?… Tranquille ! cela vous est bien aisé à dire. Que l’on voyage ou que l’on reste chez soi, ne doit-on pas toujours s’attendre à voir des choses qui sortent de l’ordre habituel ? Il faut convenir que nos pères ont été bien heureux de n’en avoir pas vu de semblables de leur temps ! Les chanteurs ne sont-ils pas devenus des peuples nomades ? Enfin, pour en finir de mes doléances, je vous dirai