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souvenirs d’une actrice.

Vous retracez tous les appas
De cette nymphe agile,
Dont Apollon suivait les pas
Sans la rendre docile ;
Vous avez les traits aussi doux
Et la taille aussi belle,
Mais qu’il faudrait nous plaindre tous,
Si vous couriez comme elle !…


De la même légèreté,
Dussiez-vous être sûre,
Que le prix m’en soit présenté,
Je tente l’aventure.
L’amour me rendra plus léger ;
J’en attends la victoire ;
Et si vous devenez laurier,
Je revole à la gloire.


Ah ! n’empruntez pas le secours
Des antiques prestiges !
Croyez-moi, n’ayez point recours
À de pareils prodiges.
Connaissez mieux tout le danger
D’une métamorphose :
Vous ne pouvez jamais changer
Sans perdre quelque chose.


Comme il y avait déjà une crainte vague dans tous les esprits, mon père qui s’était remarié ne voulut pas me laisser à Paris. Ma tante me ramena à Toulouse où elle allait donner des représentations. Elle me fit jouer quelques petits rôles dans des pièces qui furent