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souvenirs d’une actrice.

cipal, aucune n’était exacte sur les détails, qui semblaient enveloppés d’un mystère impénétrable. On ne pouvait donc se livrer qu’à des conjectures. Je vis madame Bellington, célèbre chanteuse à Londres, qui avait eu des relations d’amitié avec ma tante. Je fus aussi à Grillon-Hôtel où logeaient le comte et la comtesse, lorsqu’ils venaient à Londres. On n’y savait non plus rien de positif. Ce fut longtemps après que le rédacteur du Monitor, M. G., me fit lire un article de son journal où les faits étaient exactement détaillés ; il me permit de les traduire, et je les joins ici.

On sait que le comte d’Entraigues était entièrement dévoué à la maison de Bourbon ; il avait servi dans les armées et portait la décoration de l’ordre de Saint-Louis. Sa fortune était considérable avant la révolution. Le comte était un homme d’esprit, d’une imagination ardente ; les premiers élans de la révolution de 1789 le trouvèrent dans les rangs, à côté de Mirabeau. Né dans le Vivarais, le comte y avait été nommé député de la noblesse ; il se fit souvent remarquer au milieu des grands orateurs de cette