Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/111

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user de la pesche d’iceluy à leur volonté, mais comme il est voyable que cela n’estoit qu’au bon plaisir de Son Altesse et sur aulcune considération de la personne du dit feu sieur curé, et estant que présentement il se pourroit faire beaucoup plus grand proffit desdits lac et ruisseau en dépendant, la présente remontrance en a esté dressée à ce sujet.

Un siècle après, les nouveaux possesseurs de terre étrangers à Gérardmer étaient plus nombreux. Outre le seigneur de Martimprey, J. François, escuyer, et son gendre, le Sr A. Brégeot, seigneur de Couture, capitaine de S. A. R., il y avait comme propriétaires terriers n’étant pas du pays :

La dame de Gelnoncourt. – Le Sr Masson, d’Épinal. – Damoiselle Catherine de Vienville. Le Sr Masson, de Remberviller (Rambervillers). – J.-B. Fleurence, de Munster. – F. Phulpin, de Vaumecourt (Vomécourt). – J.-N. Doridant, escuyer, gruyer, de Bruyères. – Christine des Champs, de La Poutroye. – Le Sr de Bouzainville, seigneur de Vaudeville. – Le Sr Le Comte, prévôt gruyer de Darney.

Un demi-siècle s’écoula avant que les habitants de Gérardmer eussent à solliciter de nouveaux acensements. Ils se contentèrent, en 1777, de demander à être maintenus dans la possession des héritages dont ils étaient détenteurs. La Cour des Comptes rendit à ce sujet 5 arrêts conformes, les 27 et 31 Janvier, 28 et 30 Avril et 3 Mai. Les 4 premiers ne concernent chacun qu’un seul particulier, le dernier en concerne 237. Il y avait donc à la fin du xviiie siècle 238 propriétaires terriers possédant une superficie de 6.000 jours de terre (1.200 hectares).

En 1731, il y avait, d’après le pied terrier, 5.841 jours, soit 1.168 hectares.

Malgré ces nombreux acensements, il restait encore bien des terres à utiliser ; c’est dans ce but qu’une ordonnance royale du 27 Juillet 1821 autorisa la concession, au profit