Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sur les paquis communaulx où bon leur semblent (sic), au dessus desdites maisons et logements, il leur conviendrait encore prendre du terrain aux environs pour jardinage, ce qui porterait un notable préjudice à la dite communaulté, tant par rapport au pasturage que pour ce que la communaulté paye un cens considérable à S. A. R. et au Chapitre de Remiremont et par conséquent il est absolument nécessaire d’empêcher lesdits particuliers et autres qui seraient dans les desseings de faire de nouveaux bastiment sur lesdits pacquis communaulx, et de se pourvoir où il appartiendra contre ceux qui vouldraient entreprendre des bastiments.

Le mouvement de bâtisse s’accentua dès le commencement du xviiie siècle. Par une ordonnance de 1719[1], le duc Léopold accorda aux habitants de Gérardmer la franchise pour bâtir, à la condition « qu’on bâtira des maisons solides, à chaux et à sable, logeables et non autrement. »

Aussi les granges se transformèrent-elles rapidement en maisons ; le pied-terrier de 1727-1731 enregistre sur Gérardmer 44 granges seulement et 248 maisons ; le progrès avait donc été remarquable dans moins d’un siècle.

Dans le dernier tiers du xviiie siècle (1760-1780), on comptait environ 30 granges et 720 maisons, soit 750 habitations.

Le recensement de 1789 accuse un total de 956 habitations, comprenant 236 maisons éparses et 720 agglomérées. La statistique de l’an IX (1800) prouve que le mouvement s’accentue ; il existe à cette date 1.028 maisons, dont 771 agglomérées et 257 éparses (fermes).

La statistique de 1891 donne les chiffres suivants : maisons, 1223 (dont 52 vacantes) ; logements, 1718 (dont 32 vacants), ateliers et magasins, 171.

Le nombre des maisons n’a augmenté que de 200 dans xixe siècle ; les nouvelles constructions se sont élevées

  1. Archives communales A.A.I.