Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/117

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principalement sur le coteau des Xettes, près du Lac et sur le Boulevard qui est actuellement le plus beau quartier de Gérardmer.

Les habitants de Gérardmer qui voulaient bâtir ou empiéter sur le terrain communal, étaient obligés de soumissionner sur un registre spécial[1], intitulé : « Soumissions pour bâtir sur le terrain communal ». Il contient :

L’État des soumissions des pauvres particuliers et habitants de la paroisse de Gérardmer, qui ont construis chacun un petit logement et masure sur les terrains communaux dépendante de la dite communauté, sur l’agraiement des voisins résidant chacun proche de leurs petits logements, et aussi par l’agraiement des officiers de la dite communauté, auxquels ils n’entreprendronts aucun procès mal fondé contre les officiers et habitants de la dite communauté, les dits habitans suplians jouirons de leurs petits logements pendant leurs vie et celles de leurs femmes ainsi qu’elle se contienne, et après leurs décès seulement qu’elles ne subsisteronts à leurs enfants et autres particuliers, qu’en passant chacun des nouvelles soumissions, et jusqu’au bon plaisir des officiers et habitants de la dite communauté, qu’ils ne seront aucunement en droit de les vendres n’y louer que ce qui se peut enlever, c’est-à-dire que le terrain à eux accordé sera toujours à la communauté, et lesdits habitants laisserons passer et repasser librement les bestiaux aux environs de leurs logemens, ni qui leur soit fait aucun tord ni même aux habitants qui leurs soient préjudiciables. C’est pourquoi ils en veuillent aujourd’hui en faire la reconnaissance par devant leurs maires, cindic et jurés de la dite communauté de Gérardmer, comme n’ayant aucun bien ny logement à eux en propre. C’est pourquoi ils on crullent faire aujourd’hui leurs reconnaissances par devant les Srs maires, cindic et jurés de la dite communauté, ainsi que plusieurs en ont déjà fait et passés de soumissions.

Il y avait en tout, tant sur le terrain communal que sur les lieux vagues et proches des montagnes (Phény, etc.) 103 soumissionnaires.

Dès 1788[2] le droit de bâtisse était gratuit pour les

  1. Archives communales D.D.I.
  2. Registre des délibérations. Archives communales B.B.II.