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furent en contestation avec ceux de La Bresse, au sujet de la forêt située à proximité de la chaume de Grouvelin.

Les habitants de Gérardmer s’opposaient à l’usurpation que tentaient leurs voisins au sujet des droits d’usage et de vaine pâture sur la chaume susdite.

Chacune des parties adverses fournissait à l’appui de ses prétentions une série de documents qui remontaient au début de leurs localités respectives[1].

Pendant la fin du xviiie siècle, les forêts de Gérardmer furent arpentées à maintes reprises ; citons les procès-verbaux d’abornement de 1755-56 (forêts nûment au roi et indivis (maîtrise d’Épinal) –  de 1763 et 64 (aménagement) – de 1777-78-80 (forêt royale dite des nùment).

La plupart de ces documents ont été éparpillés au moment du procès de 1850-54. Il ne reste aux archives que le plan de l’abornement de 1756, le procès-verbal de 1778-80 (2), et le plan des Rapailles de la maîtrise de Saint-Diez que nous reproduisons ci-contre[2].

Depuis la réunion de la Lorraine à la France, après la mort de Stanislas Leckzinski (1766), les forêts de Gérardmer appartenant au duc de Lorraine, firent retour à la couronne et devinrent royales. Biens nationaux dès 1792, ces forêts furent déclarées biens de l’État.

Les forêts communales de Gérardmer furent de nouveau arpentées et délimitées d’avec les forêts royales (29 Mai 1823 – 20 Mai 1830) ; et en 1836, la forêt de Neyemont et de Lenvergoutte fut également délimitée.

Depuis la fin du xviiie siècle, les habitants de Gérardmer exerçaient leurs droits d’usage dans la forêt des

  1. La polémique prit une extension considérable ; il est bien regrettable que les documents fassent défaut pour relater entièrement cette discussion entre les deux communes.
  2. NdÉ: dans cette édition, le plan se situe en tête de ce chapitre.