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Rapailles (Nord de Gérardmer, du Belliard à Neyemont), sans l’intervention des officiers de gruerie.

Ils usèrent des forêts à leur guise, et de 1831 à 1854, ils firent de nombreuses ventes de bois ; malheureusement ils omirent de verser au Trésor le tiers denier stipulé par les titres : c’est ce qui causa leur perte.

Dès 1850, l’État, par le domaine, intenta une instance en revendication de la forêt des Rapailles. Le procès dura jusqu’en 1854 et fut perdu par la commune (arrêt de la Cour de Nancy du 24 Novembre 1854 – confirmé par la Cour de Cassation le 5 Décembre 1855).

L’État, en devenant propriétaire, s’engageait à supporter les droits d’usage concédés à la commune de Gérardmer, et pour l’affranchir des charges dont elle était grevée, il ordonna, dès 1862, un projet de cantonnement qui fut accepté en 1865. Le procès-verbal d’aménagement, fait en 1868 par MM. Lecomte, sous-inspecteur des forêts, et Gilbert, garde général-adjoint, est un travail d’une haute valeur et une source précieuse de renseignements[1].

Depuis cette époque, les forêts communales de Gérardmer furent réduites à une superficie de 948 hectares 35 ares, se décomposant en deux parties : l’une (massif principal), est située au Nord du village ; elle comprend 894 hectares 67 ares ; l’autre, située au Sud, est formée de diverses parcelles dont la superficie s’élève à 53 hectares 68 ares.

En 1789, d’après la statistique de la propriété, les forêts communales avaient une superficie de 6.000 jours, soit 1.200 hectares, non compris la forêt des Rapailles. Les forêts domaniales (nationales à l’époque), occupaient 20.000 jours, soit 4.000 hectares.

Actuellement la superficie des forêts de l’État s’élève à 4.674 hectares en nombre rond.

  1. Nous lui avons emprunté les notions historiques qui concernent le procès de 1850-54.