Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/151

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Dans le milieu du xviie siècle, les habitants de Gérardmer furent troublés dans leurs anciennes coutumes par le gruyer de Bruyères. Ils se plaignirent à S. A. R. et à la Chambre des Comptes et obtinrent le maintien de leurs droits d’usage (1664).

Peu d’années après (1668), pendant les guerres qui désolèrent la Lorraine, les habitants de Gérardmer furent obligés de s’expatrier et « d’aller chercher à gagner leur pauvre vie » ; pendant leur absence, les bois communaux s’étant remplis de bois et de rapailles, ils demandèrent l’autorisation d’essarter et couper ces rapailles. L’autorisation leur fut accordée (1668)[1].

En 1686, nouvelle confirmation des droits d’usage. Les habitants de Gérardmer (ainsi que ceux des bans de Vagney, Moulin, Tendon) avaient le droit de prendre dans les bambois dépendant de la communauté, tout le bois qui leur était nécessaire ; il était défendu de les troubler dans leur possession, sous peine de « 500 livres d’amende, dépens, dommages et intérêts[2] ».

Cette ordonnance n’empêcha pas les habitants de Gérardmer d’être inquiétés par le procureur du roi ; aussi fallut-il, pour les maintenir dans leurs droits, une ordonnance d’Antoine de Bault, maître particulier de la maîtrise des Eaux et Forêts d’Épinal (1689)[3].

Les habitants de Gérardmer avaient donc le droit d’affouage dans les forêts royales, sous la seule redevance de payer 9 francs à l’officier de gruerie qui faisait la marque des bois, et 6 francs à son greffier (arrêt du Conseil d’État de 1691, signé à Versailles).

La Chambre du Conseil des Eaux et Forêts de Lorraine porta à 2 francs « par usager » (par affouagiste), la taxe de

  1. Idem.
  2. Idem.
  3. Idem.