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l’affouage. Le montant de cette redevance se partageait par moitié entre S. A. R. et le Chapitre de Remiremont (1703)[1].

Les pauvres ne payaient pas le droit d’affouage et les veuves n’en acquittaient que la moitié.

Les affouagistes devaient en outre payer 8 gros par ménage pour vacations, marque, etc., dont 3 gros aux forestiers, le reste aux officiers des Eaux et Forêts. L’affouage, qui était indépendant de la délivrance de bois dans les Bambois, allait jusqu’à 12 cordes de bois, mesure du pays.

La taxe fut perçue jusqu’en 1789 ; elle ne fut pas versée depuis cette époque jusqu’au 27 prairial, an VII. L’administration forestière voulut alors faire payer les arriérés et rétablir la taxe, ce qui rencontra une vive opposition et de pressantes réclamations de la part des habitants.

L’arrêt de 1703, dont la teneur était si favorable aux habitants de Gérardmer, ne fut pas exécuté sans bien des tiraillements.

L’année suivante, Lassaux, procureur de S. A. R. à la gruerie de Bruyères, infligea aux habitants de Gérardmer deux procès-verbaux : l’un de 40 francs d’amende, pareille somme de dommages-intérêts et dépens (17 francs 4 gros 8 deniers) ; l’autre :

De 25 francs, pareille somme de dommages-intérêts et dépens, parce que les représentants de la communauté n’avaient pas voulu désigner les particuliers qui usaient de bois coupés sans marque[2].

La communauté interjeta appel de cette condamnation devant la Chambre des Communautés à Nancy ; ce fut en vain ; les habitants de Gérardmer se virent contraints à payer l’amende et les frais du procès ; de plus, le même procureur de Bruyères les condamna à une nouvelle amende de 2 francs et aux frais du procès (17 francs 8 gros 8 deniers).

Dès lors les relations furent tendues entre les habitants

  1. Archives communales, D.D.III.
  2. Idem.