Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/161

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la liste portait une douzaine de noms pour chaque fonction (14 pour les bangars).

Elle se terminait par cette formule : Tous les particuliers ci-dessus qui ne remplissent pas bien leur charge, sont condamnés à une amende de 5 francs.

L’assemblée communale nommait aussi, avec l’agrément du curé, le Maître d’école (Voir Instruction).

Nous examinerons plus loin, en détail, les attributions des principaux de ces fonctionnaires municipaux.

L’assemblée municipale s’occupait de l’administration des biens communaux ; nous avons vu (Acensements) avec quel soin jaloux elle surveillait ses terrains et l’énergie avec laquelle elle défendait ses droits ; c’était elle qui affermait les propriétés communales (moulins, scieries), établissait les bannies, répartissait les affouages, fixait les limites de la vaine pâture.

Elle s’occupait activement de l’entretien et de la réparation des chemins, des ponts et de la police intérieure. Les étrangers qui voulaient usurper le droit de bourgeoisie à Gérardmer, étaient, nous l’avons dit, fort malmenés.

Enfin c’était l’administration communale qui présentait aux ducs les suppliques intéressant les habitants ; ces requêtes, à formule stéréotypée, commençaient presque toujours ainsi: À S. A. R. le duc de Lorraine, supplient (ou remontrent) très humblement les habitants et manants de Gérardmer. Invariablement dans ces requêtes, – demandant, pour la plupart, une réduction d’impôt ou une exonération de taxe –, les pétitionnaires rappelaient la stérilité de leur pays, sans ressources en dehors du pâturage, de l’élevage du bétail et de la fabrication des fromages ; si bien que les ducs de Lorraine, persuadés de la prétendue misère des habitants de Gérardmer, leur accordèrent beaucoup de franchises et de faveurs.

Dans les grandes circonstances, quand il s’agissait d’un évènement